Le Brésil a eu très chaud, mais les Auriverdes se qualifient pour la finale de la coupe des Confédérations en battant de justesse de valeureux Uruguayens (2-1).

Julio Cesar (6) : à la peine avec QPR, le gardien brésilien revit avec la Seleção. Héros sur un penalty arrêté (14e), il a encore répondu présent ce soir même si les erreurs grossières de sa défense lui ont causé plusieurs grosses frayeurs (23e, 65e, 79e) et un but (48e).
Dani Alves (5) : véritable arme offensive avec le Barça, le latéral droit auriverde n’a pas réalisé son meilleur match avec son équipe nationale. Peu en vue offensivement, il a souffert face au bloc compact uruguayen. Au fil des minutes, il a tout de même profité de la fatigue adverse pour réaliser plusieurs montées. Mais sans grand danger pour la défense celeste.
Thiago Silva (5) : O Monstro était-il trop crispé ce soir ? Mis au défi physique par les rugueux attaquants adverses, il n’a jamais affiché un visage serein, surtout sur coups de pied arrêtés. Pire, une grossière erreur de relance a été à l’origine du but égalisateur de Cavani (48e).
David Luiz (4) : constat quasiment similaire que pour Thiago Silva, mais en moins bon. Le Blue démarre son match en provoquant un penalty (13e) et affiche pas mal de nervosité. Malmené dans les airs, il est lui aussi coupable sur le but égalisateur de Cavani (47e). Pas de quoi rassurer d’éventuels clubs intéressés.
Marcelo (5,5) : bien maîtrisé en première période, le Madrilène a bénéficié d’espaces plus nombreux au retour des vestiaires. Mais s’il a beaucoup centré, ses offrandes ont presque toujours trouvé un Uruguayen au point de chute. Pire, même Cavani s’est permis de le contrer. Mais son activité a tout de même été précieuse.
Luiz Gustavo (5,5) : le Munichois a gratté de nombreux ballons lorsque la bataille du milieu faisait rage. Une activité ainsi qu’un impact physique précieux, même s’il a commis pas mal de fautes assez dures.
Paulinho (6) : le milieu des Corinthians prouve sa valeur de match en match. Plutôt discret en début de rencontre, il s’est distingué en réalisant une passe fantastique qui a amené l’ouverture du score (43e). Très actif, il a cherché à jouer vite. Une volonté récompensée en toute fin de match par un but de la tête sur corner. Une réalisation décisive pour la qualification en finale (85 e) suite à une passe de… Neymar.
Neymar (6,5) : voir ci-dessus.
Oscar (4,5) : le milieu de Chelsea a peiné ce soir. Inefficace dans l’axe, il a très souvent été mangé physiquement. Il lui a fallu se déporter sur les côtés pour avoir plus d’impact. Il a alors pu combiner avec Marcelo, mais n’a pas créé grand-chose hormis une talonnade inspirée pour Neymar (69e). Remplacé par Hernanes (73e).
Hulk (5,5) : sur son côté droit, le joueur du Zenit n’a pas été transcendant, mais il a été l’un des rares à se montrer actif au sein d’une attaque brésilienne apathique en première période. Puissant physiquement, il a souvent tenté des débordements, mais ses centres ont très souvent trouvé Caceres sur leur chemin. À noter tout de même une occasion franche à son crédit peu avant la demi-heure de jeu (28e) ainsi qu’un coup franc puissant. Remplacé parBernard (64e).
Fred (5,5) : esseulé face à la défense uruguayenne, l’ancien Lyonnais a eu très peu d’actions à se mettre sous la dent. Cela ne l’a pas empêché d’être buteur lorsqu’il a fallu jouer les renards de la surface (43e). Peu avare en efforts, il n’a pas rechigné à se frotter à la défense compacte uruguayenne et aurait même pu inscrire un doublé (66e).
Muslera (5,5) : malgré un bon arrêt sur le tir de l’extérieur de Neymar, il ne peut rien sur la reprise de Fred (41e) qui ouvre le score de manière peu académique. Serein devant Neymar (53e, 68e) et Hulk (56e), il s’incline une deuxième fois, abandonné par sa défense, en fin de rencontre sur une tête de Paulinho (85e). Cher payé.
Maxi Pereira (6) : inépuisable, le latéral du Benfica n’a jamais relâché ses efforts. Auteur d’un nombre incalculable d’aller-retour rageurs sur son couloir droit, il a pesé sur la défense brésilienne. Profitant d’une bonne entente avec Cavani, il a beaucoup participé à la construction du jeu, tout en ne négligeant pas l’aspect défensif de son poste en s’occupant bien de Neymar. Sauf sur le beau mouvement du prodige brésilien pour l’ouverture du score (42e).
Lugano (5,5) : s’il a semblé moins en difficulté que lors des matchs précédents, le défenseur du PSG a montré une belle envie de bien faire et a fait preuve d’une détermination sans faille dans ses interventions. Toutefois, il s’est complètement fait avoir par le superbe enchaînement de Neymar (42e) qui provoque l’ouverture du score pour le Brésil. À noter qu’il a obtenu un penalty en début de match, manqué par Diego Forlan (12e).
Godin (5) : Bien présent dans les duels en début de rencontre, le défenseur de l’Atlético Madrid a tout de même souffert face à la vivacité des offensives brésiliennes. S’il s’est offert un joli sauvetage en se jetant dans les pieds de Fred (51e), il n’a pas remporté beaucoup de duel, bien chahuté par l’entrée de Bernard.
Caceres (6,5) : très bon match de la part du latéral de la Juventus. Jamais pris à défaut, il a multiplié les interventions défensives de grande classe et ne s’est pas laissé avoir par la technique des attaquants brésiliens. Si Hulk n’a pas brillé ce soir, c’est en grande partie grâce à lui. Malheureusement, il est battu au duel par Paulinho en fin de match. Une erreur qui vaut une finale.
Arevalo (5,5) : véritable bulldog de cette équipe, le milieu de terrain de Palerme a pratiqué un pressing de tous les instants dans l’entrejeu, gênant parfaitement la construction du jeu brésilien en première période. Agressif sur le porteur du ballon, il a récupéré bon nombre de ballons dans les pieds adverses, mais a connu un déchet trop important dans ses transmissions. Dommage.
Gonzalez (4,5) : des prises de risques inconsidérées au milieu de terrain, un déchet rédhibitoire dans ses passes, le Laziale a toutefois appliqué un pressing intéressant, récupérant des ballons haut dans les pieds adverses. Trop agressif, il a parfois frôlé avec la limite dans ses interventions défensives. Remplacé par Gargano (83e).
Rodriguez (5) : l’ancien Parisien a offert de bonnes solutions offensives en première période en enclenchant des appels intéressants dans le dos de la défense auriverde. Moins en vue après la pause, il s’est distingué par plusieurs mauvais choix sur des contre-attaques pourtant à l’avantage de son équipe, comme sur cette passe mal assurée pour Suarez (54e) qui filait seul au but.
Forlan (5,5) : Patron de cette équipe, l’ancien joueur de l’Inter a mal négocié son début de match en frappant beaucoup trop mollement un penalty obtenu par Lugano (12e). S’il a ensuite tenté de se rattraper (17e, 28e, 55e), il n’a pas connu la réussite espérée, exaspérant parfois ses partenaires. A progressivement baissé le pied durant la rencontre.
Cavani (6,5) : quel match d’Il Matadore ! Auteur d’une activité exceptionnelle, le goleador du Napoli était partout. Tantôt latéral, comme sur ce superbe tacle dans sa propre surface (64e), tantôt milieu de terrain et, surtout, génial buteur pour l’égalisation (48e), Cavani a réalisé le match plein. Sa belle frappe du gauche vient mourir dans le petit filet opposé juste après la mi-temps. L’un des attaquants les plus courtisés du marché s’est même offert le luxe d’humilier Hernanes (75e) avant de manquer le cadre d’un cheveu. Averti (20e).
Suarez (6) : discret en début de rencontre, Luis Suarez a éprouvé toutes les peines du monde à se démarquer sur le front de l’attaque à part sur une belle frappe qui manque de peu le cadre de Julio Cesar (42e). Bien plus remuant en deuxième période, il a démontré qu’il était un attaquant redoutable. Intelligent dans ses transmissions et ses prises de balle, il manque une nouvelle fois le cadre de peu sur une belle tête (65e). Dommage

Traumatisé en 1950 par une Uruguay qui lui a ravi son Mondial, le Brésil avait à cœur de vaincre l’une de ses bêtes noires en demi-finale de la coupe des Confédérations. Sans doute crispés par l’enjeu de la rencontre, les Auriverdes ont mis quasiment toute une mi-temps à rentrer dans la rencontre. Un match où les blocs défensifs ont souvent pris le pas sur les attaques durant les 45 premières minutes. Brouillons, les hommes de Scolari ont éprouvé les pires difficultés à développer leur jeu. Sans impact devant face au milieu regroupé de la Celeste, les Canaris ont bien cru voir le sort s’acharner contre eux sur un penalty provoqué par David Luiz sur Diego Lugano. Une faute grossière sans conséquences grâce au sauveur nommé Julio Cesar (13e). Dominés, les Brésiliens ont attendu la 17e minute pour se procurer une première timide occasion sur une frappe hors cadre d’Oscar.
De leur côté, hormis ce penalty manqué par Forlan, les Uruguayens ne se sont pas montrés plus dangereux que ça, mais leur bloc très compact leur a permis de récupérer un grand nombre de ballons. Un avantage qui ne s’est concrétisé que par une tentative de Forlan (30e), là encore hors cadre. Crispant et riche en intensité, le match peine à trouver son vainqueur potentiel. C’est alors que le Brésil se décide enfin à accélérer. Inefficace dans l’axe, Oscar se montre plus dangereux sur les côtés et parvient à combiner plus souvent avec Marcelo. Le Merengue profite d’espaces plus larges et multiplie les centres. En vain. Les deux équipes se dirigent alors vers les vestiaires quand, sur l’une de ses rares actions franches, Neymar réalise, sur une passe de Paulinho, un contrôle orienté côté gauche, avant de voir sa frappe être repoussée par Muslera. Le cuir revient alors sur Fred qui ouvre la marque d’un extérieur du pied droit (1-0, 42e). Les supporters auriverdes exultent, les Uruguayens enragent.
Chanceux d’être devant à la pause, les coéquipiers de Neymar pensent avoir fait le plus dur, leurs adversaires étant obligés de se découvrir pour revenir à la marque. Mais ce soir, le Brésil déçoit. Sur deux erreurs de relances consécutives signées par David Luiz et, fait assez rare, Thiago Silva, Cavani en profite pour égaliser en vrai renard des surfaces (1-1, 48e). Tout est à refaire. Car en face, le Napolitain tire les siens vers le haut. Buteur, il offre également un récital sur le plan défensif, n’hésitant pas à mettre souvent en échec un Marcelo censé être plus rapide qu’un attaquant axial. Bien organisée, la Celeste contient son adversaire. Au fil des minutes, la fatigue commence toutefois à s’installer et commence alors un véritable jeu d’attaque-défense peu après l’heure de jeu. Côté brésilien, Fred (66e), et Neymar (69e) ne profitent pas d’offrandes dans la surface adverse, tandis que Luis Suarez (65e) et Edinson Cavani (79e) ont répondu pour l’Uruguay.
Le KO est proche de part et d’autre, mais comme en première période, c’est le Brésil qui frappe le premier. À l’origine de l’ouverture du score, Neymar trouve cette fois-ci la tête de Paulinho sur un corner tiré à merveille à cinq minutes du terme (2-1,85e). La messe est dite. Chahutés, les Auriverdes ont encore pu compter sur leur prodige pour s’en sortir. Une bonne nouvelle pour le néo Blaugrana pour sa première grande compétition avec la sélection. Pas de quoi rassurer pour autant une Seleção bousculée, mais qui se qualifie tout de même pour sa troisième finale en coupe des Confédérations.
Homme du match : Neymar (6,5) : en début de rencontre, il a tenté de dribbler, mais le néo Blaugrana s’est fait secouer par un bloc uruguayen bien regroupé. Mais un prodige sait sortir de sa boîte au bon moment. Sur l’une de ses rares actions franches en première période, il réalise un contrôle orienté côté gauche sur une passe de Paulinho avant de voir sa tentative revenir sur Fred pour l’ouverture du score (43e). Plus tranchant par la suite, il manque le but du break (69e) avant de se muer en passeur décisif pour Paulinho (85e).
Brésil :











Uruguay :











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