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10 juin 2013

Mondial 2014 - L’Algérie se met à rêver!

Mondial 2014 - L’Algérie se met à rêver

Hilal Soudani et ses partenaires sont sur la bonne voie

Victorieuse du Bénin (3-1) pendant que le Mali se faisait accrocher par le Rwanda (1-1), l'Algérie a fait un pas important vers le dernier tour des éliminatoires du Mondial.
Absente de la Coupe du Monde pendant vingt-huit ans, l’Algérie va-t-elle réussir à accéder pour la deuxième fois de suite au prestigieux tournoi planétaire ? De l’autre côté de la Méditerranée, on y croit fortement en tous les cas.  Malgré la décevante CAN 2013, la sélection dirigée par le Bosnien Vahid Halilhodzic est bien partie pour s’extirper de sa poule qualificative et atteindre le tour à élimination directe. Dimanche, elle a même pris ses distances avec son concurrent principal, le Mali, en l’emportant facilement au Bénin (3-1)pendant que les Aigles se faisaient surprendre par le Rwanda (1-1). Le plus dur reste incontestablement à faire, mais les Fennecs ont aujourd’hui de sérieuses raisons d’être confiants quant à leur futur et rêver d’un été 2014 en terre brésilienne. 

Le coach Vahid a instauré sa loi

Même s’ils occupent une honorable 35e place au classement, les Verts ont dû passer par une longue période de doute depuis leur participation à la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Privés de la CAN 2012 suite à une série de résultats désastreux, ils semblaient dégringoler dangereusement et ils étaient peu alors au pays à croire en un retour en grâce. Mais, avec l’arrivée de Halilhodzic au poste de coach, la marche en avant a été réenclenchée. Cela étant, cela ne s’est pas fait sans quelques sacrifices. Avant de trouver la bonne formule, l’ancien coach du PSG, a essuyé quelques accrocs, comme ceux connus à la dernière Coupe d’Afrique. De plus, pour mettre sur pied une équipe compétitive, avec des joueurs qui ne pensent qu’au collectif et où règne la discipline, il a dû se montrer très patient. 

Aujourd’hui, il est encore tôt d’affirmer que le « coach Vahid » a réussi sa mission. Ça ne sera le cas que si en automne prochain, l’Algérie parvenait à assurer sa place dans le Top 32 Mondial. La bonne nouvelle c’est que tous les ingrédients sont enfin réunis et les voyants sont au "vert". Autrement, comment expliquer l’excellente prestation livrée à Cotonou ? Menés 1 à 0 en début de rencontre, Bougherra et ses partenaires ont su se redresser habilement pour aller chercher une précieuse victoire. Un succès qui leur permet d’avoir leur destin entre leurs mains. Il sera, cela dit, à bonifier dès la semaine prochaine contre le Rwanda. « Ces dernières années, l’Algérie n’a jamais pu aligner deux victoires de suite à l’extérieur, a relevé Halilhodzic. Maintenant que nous avons gagné ici au Bénin, je veux aller chercher un autre succès du Rwanda pour entrer dans l’histoire du football algérien.» Si ce n’est pas un signe que cette sélection a gagné en ambition…

Pour une fois, l’état d’esprit semble être parfait. Ça n’a pas toujours été le cas, notamment sous la houlette des précédents sélectionneurs (Benchikha, Saadane). Les joueurs « expatriés » cohabitent désormais parfaitement avec ceux du championnat local, et il n’existe aucune discrimination par rapport aux éléments qui sont nés et ont grandi à l’étranger. « C’est la fierté nationale qui est en jeu, a affirmé Halilhodzic. Et tout Algérien se sent algérien, même s’il est né en France. Je ne regarde que le niveau et la volonté de s’investir. Créer un groupe, c’est un acte social ». Des mots forts et qui ne sont plus que de simples paroles en l’air. Il revient aux Fennecs de continuer à adhérer à ce discours. Pour ce qui est du talent, on n’en doute pas, ils en ont à revendre.