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6 mai 2013

Encore des doutes, puis Messi


Encore des doutes, puis Messi

Le Barça s’est rapproché d’un 22e titre de champion d’Espagne dimanche, et il le doit (encore) à Lionel Messi. Entré en jeu à la 56e minute face au Betis Séville, le génie argentin s'est offert un doublé, dont un coup franc magistral, pour offrir un succès précieux aux Blaugranas (4-2). Des Catalans qui avaient jusque-là avancé à tâtons lors de ce match de la 34e journée de Liga.
Quatre jours après la nouvelle humiliation subie face au Bayern (0-3), le Barça était dans l'obligation de se racheter devant un Camp Nou qui l'avait rarement observé aussi impuissant ces dernières années. Ce dimanche, le public catalan devait toutefois se "contenter" d'un onze sans Messi, encore remplaçant au coup d'envoi. Mais, avec un trio Alexis-Villa-Tello, les milliers de spectateurs massés dans l'écrin somptueux de Barcelone estimaient sûrement que ce serait suffisant face au Betis Séville.
Une pensée vite éteinte par le départ canon du septième de la Liga, auteur de l'ouverture du score par Pabon (0-1, 2e) après une énorme bévue de Song. Les malheurs de Villa ne poussaient pas non plus à l'optimisme. Aligné dans l'axe, l'ancien buteur de Valence gâchait trois énormes opportunités de 2-1 (21e, 23e, 31e), après l'égalisation de Sanchez (1-1, 9e). L'avant-centre de l'équipe d'Espagne parvenait finalement à trouver la faille dans ce match si cruel pour lui. Servi par un centre parfait d'Alves, il plaçait une tête précise pour offrir une nouvelle égalisation au Barça (2-2, 56e). Avant la pause, c'est Perez qui avait encore éteint le Camp Nou d'un tir somptueux dans la lucarne de Pinto (1-2, 43e).

Messi, maître dans l'art du coup franc

Encore balbutiant en défense et incapable d'effectuer le pressing intense qui a fait sa force ces six dernières années, le Barça a donc attendu un signe de son guide. Comme face au PSG en Ligue des champions, l'entrée de Messi a inversé la physionomie du match. Quatre minutes après avoir remplacé le pauvre Villa, le quadruple Ballon d'Or trouvait la lucarne d'Adrian d'un coup franc brossé somptueux (3-2, 60e). Sa deuxième tentative dans l'exercice, cette fois-ci en position excentrée côté gauche, s'écrasait sur l'équerre d'un Adrian impassible (69e). 
Devenu maître dans l'art du coup franc l'an passé, Messi pouvait par ailleurs compter sur un collectif toujours aussi prompt à le servir sur un plateau. Sanchez n'oubliait pas son devoir et offrait le quatrième but, celui du K.O., au numéro 10 catalan, seul à bout portant (4-2, 71e). Non content d'avoir inscrit ses 45e et 46e réalisations en championnat de la saison, à quatre unités de son record de l'an passé, Messi manquait le triplé au terme d'un rush fantastique, la faute à un portier andalou cette fois-ci inspiré (90e). Il laissait alors exprimer sa rage.
Le panneau publicitaire en prenait pour son grade, symbole de la frustration pour la première fois exprimée du meilleur joueur de la planète. Vraisemblablement, Lionel Messi l'a encore en travers de la gorge d'avoir été blessé lors du double duel face à Munich. Le Barça ne lui en tiendra pas rigueur. Il s'est un peu plus rapproché du 22e titre de son histoire dimanche soir. Un titre qu'il devra quasi-exclusivement au génie d'un seul homme.

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