Arjen Robben, de l'ombre à la lumière!
Malheureux dans ses dernières finales, maladroit en première période, Arjen Robben a fini par vaincre ses démons en donnant la victoire au Bayern face à Dortmund (2-1) samedi, en finale de la Ligue des champions.
Il était le maudit des finales. Mais ça, c'était avant. Désormais, Arjen Robben restera l'éternel héros de la victoire du Bayern Munich sur le Borussia Dortmund (2-1) samedi, synonyme de cinquième titre de champion d'Europe pour le club bavarois. Passeur décisif sur l'ouverture du score de Mario Mandzukic, l'ailier néerlandais a donné la Ligue des champions à sa formation au bout du temps réglementaire (88e), en poussant du bout du pied un ballon parti mourir dans les filets de Roman Weidenfeller. Un but qui efface tout, c’est-à-dire beaucoup de choses le concernant.
Ces deux énormes désillusions, Robben avait déjà eu l'occasion de les effacer, au moins en partie, lors de la finale de la Ligue des champions face à Chelsea l'an dernier. Il avait eu la victoire au bout du pied, sur un penalty que Petr Cech, le gardien des Blues, avait repoussé durant la prolongation (96e). Le rôle du héros était définitivement revenu au Tchèque au cours de la séance de tirs au but qui avait sacré le club anglais. Avec la défaite concédée la semaine précédente face à Dortmund (5-2) en finale de la Coupe d'Allemagne, cela faisait quatre fois consécutives que le Néerlandais butait sur la dernière marche. Fatalement, on lui a un peu collé une étiquette de chat noir au moment où le Bayern devait disputer sa troisième finale de Ligue des champions en quatre ans.
La première mi-temps n'annonçait rien de bon
Mais il a fini par trouver la lumière sur la pelouse de Wembley. Et la réussite. D'abord à l'heure de jeu, sur un excellent travail de Franck Ribéry. Servi sur la gauche de la surface, Robben a éliminé Weidenfeller avant de voir son centre, dévié par le gardien du Borussia, arriver dans les pieds de Mario Mandzukic, qui ne s'est pas fait prier pour ouvrir le score. Mais le meilleur était encore à venir. Au bout du temps réglementaire, le Néerlandais s'est retrouvé à la réception d'une talonnade de Ribéry pour devancer Weidenfeller du bout du pied et donner ce cinquième titre de champion d'Europe à un Bayern qui n'en pouvait plus de tourner autour sans l'atteindre. Histoire de s'offrir enfin cette rédemption après laquelle il n'en finissait plus de courir.