Le coup d'envoi de la Coupe des confédérations sera donné samedi au Brésil. Depuis sa création en 1992, cette compétition, qui se tient désormais l'année précédant la Coupe du monde, peine à emballer les foules. Elle reste toutefois un bon test pour jauger le niveau de préparation du Brésil, tant en terme d'infrastructures que de jeu, et permet à la FIFA de s'offrir une certaine visibilité.
Un test pour le Brésil
La prochaine Coupe du monde débutera le 12 juin 2014, soit quasiment dans un an jour pour jour. Et le Brésil ne semble pas encore prêt à l'accueillir. "Les stades et les infrastructures nous inquiètent un peu", a avoué la légende Pelé à l'agence allemande SID cette semaine. Cette Coupe des confédérations sera un réel test pour un pays régulièrement pointé du doigt par la FIFA depuis qu'il s'est vu attribuer l'organisation de la Coupe du monde. Six stades seulement ont été livrés dans les temps et de réelles craintes subsistent en terme de transport. "Il faudra vérifier si tout est correct au niveau de la sécurité, du contrôle des billets et du service des hôtels. Ce sera vraiment important, car les compétitions auront lieu dans six villes différentes", a expliqué Sepp Blatter, le président de la FIFA, qui se veut optimiste ces derniers mois après avoir rappelé à l'ordre à plusieurs reprises le Brésil. La Seleçao sera aussi attendue au tournant. Contrainte de ne disputer que des matches amicaux pour préparer sa Coupe du monde, la bande à Neymar ne convainc pas ces derniers mois et se voit offrir un test grandeur nature pour dissiper les doutes issus de ces dernières prestations. Double tenant du titre, le Brésil n'aura pas le droit à l'erreur devant son exigeant public.
Une vitrine de façade pour la FIFA
"Il s’agit d’un grand tournoi sur le plan sportif, c’est un peu la Coupe des champions" : pour Sepp Blatter, la question ne se pose même pas. Opposer tous les champions des confédérations de la FIFA dans un grand tournoi, cela fait rêver. Un an avant la Coupe du monde, l'instance dirigeante du football s'offre un coup de projecteur, avec un tournoi alléchant, du moins sur le papier. "C’est aussi important d’avoir un aperçu par rapport à l’organisation de l’événement, car il y aura beaucoup d’intérêt de la part des médias internationaux", a ajouté le président de la FIFA. On n'est pas obligé de le croire. TF1, détenteur des droits de la compétition en France (vendus avec ceux de la Coupe du monde 2014), a préféré laisser sa filiale TMC diffuser les rencontres sur la TNT devant la faiblesse des offres qui lui ont été transmises. Sur places, les matches du Brésil, de l'Espagne ou de l'Italie (et encore : il reste 20 000 places pour son match contre le Mexique au Maracana) devraient se jouer à guichets fermés ou presque. Mais c'est tout. 688 340 billets avaient été vendus mardi, selon la FIFA, qui en a remis 145 000 en vente. Les rencontres de Tahiti, notamment, risquent de sonner creux. Le revers de la médaille quand on organise une compétition réunissant des équipes de tous les continents, certaines ne faisant pas vraiment rêver le grand public.
Un avant-goût de Coupe du monde
Le Brésil pays hôte, et le Japon, premier qualifié, y seront. L'Italie et l'Espagne sont en ballotage favorable dans leurs groupes de qualifications en Europe, alors que le Nigeria devrait se qualifier pour la troisième phase des éliminatoires en Afrique. Le Mexique et surtout l'Uruguay connaissent quelques difficultés mais devraient parvenir à redresser la barre pour être de la partie. En fait, seul Tahiti, battu par la Nouvelle-Zélande pour le ticket de barragiste en Océanie, ne devrait pas être au Brésil l'année prochaine pour la Coupe du monde. Malgré une saison éprouvante, les équipes engagées dans cette Coupe des confédérations ne débarquent pas en vacances et ont emmené leurs star pour le Brésil. Une compétition qui aura valeur de test pour l'Italie ou l'Espagne, au même titre que pour le Brésil. Reste à espérer que le spectacle soit au rendez-vous désormais.
