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4 septembre 2013

Ribéry: "Je peux être un exemple"

Fraîchement élu meilleur joueur européen de la saison, Franck Ribéry a retrouvé les Bleus avec le sourire, avant deux matches décisifs pour la qualification au Mondial brésilien, en Géorgie et en Biélorussie. Et le Munichois espère avoir la même réussite avec la France que sous le maillot du Bayern…
Franck Ribéry, un leader en équipe de France.
Franck, ce titre de meilleur joueur de la saison vous donne-t-il encore plus envie d’avoir le Ballon d’Or ?
Déjà, c’est toujours flatteur et particulier de recevoir un tel trophée, surtout devant Messi et Ronaldo. Je prends énormément de plaisir en ce moment et ça aide à emmagasiner toujours plus de confiance. Et le Ballon d’Or, bien sûr que j’y crois ! J’ai fait ce qu’il faut au Bayern sur le terrain et en dehors.
Que vous a dit Messi ?
J’ai senti qu’il était très content et très heureux pour moi. On a peu discuté, mais le sourire était là, avec une bonne poignée de mains. Ça m’a fait plaisir qu’il soit là. L’absence de Ronaldo ? Ce n’est pas important, ce qui compte, c’est que j’ai gagné ce trophée.
On vous sent également plus à l’aise en équipe de France…
Je travaille pour. Avant l’Euro, je me sentais déjà beaucoup mieux avec les Bleus. Je me sens libéré. J’ai retrouvé le contact et une bonne relation avec les supporters. C’est magnifique. Maintenant, sur le terrain j’ai déjà été très bon contre l’Allemagne et l’Espagne et je vais tout faire pour aller à la Coupe du monde, c’est très important pour notre pays.

"Au Bayern, c’est complètement différent"

Avez-vous eu un déclic ?
J’ai pris un peu de recul, j’ai beaucoup travaillé et je n’ai rien lâché. Mentalement, c’est ce qui fait ma force. Et je suis très content de revenir au meilleur niveau. Ce n’est pas pour ça que je vais changer et me prendre pour un autre. Il y a eu une période ou c’était très dur, et j’ai réussi à surmonter tout ça. Mais c’est la vie qui veut ça. Maintenant je vis des moments extraordinaires depuis deux ans, deux ans et demi. Et j’ai laissé beaucoup de choses derrière moi.
Comment expliquez-vous que l’équipe de France marque si peu et la période compliquée que traverse Karim Benzema ?
C’est quelqu’un que j’estime beaucoup et quand je le vois marquer, je suis très heureux pour lui. Il a l’envie, et j’espère que la roue va vite tourner, dès vendredi face à la Géorgie. Après, c’est de la faute de tout le monde. On essaie de faire de bons matches et de toujours gagner. Mais, par exemple, ce ne sont pas les mêmes joueurs qu’au Bayern… En équipe de France, il y a beaucoup de nouveaux joueurs, certains qui arrivent, d’autres qui partent, qui sont blessés ou qui jouent moins… Ce sont des petits détails qui sont importants.
Qu’est-ce qui fait la principale différence avec le Bayern, où vous empilez les buts ?
Au Bayern, c’est complètement différent. Chez les Bleus, les automatismes ne sont pas encore trouvés, et inconsciemment, on perd un peu confiance. Après il y a aussi de jeunes joueurs au Bayern, mais ils ne se posent pas de questions. Ici, quand un joueur rate quelque chose, il ne se sent pas bien, a peur de ce qu’on va dire sur lui, de la note qu’il va avoir…
Vous considérez vous aujourd’hui comme un exemple pour les autres au vu de votre parcours ainsi que comme l’un des patrons de cette équipe de France ?
Je peux être un exemple, en ayant remonté cette pente comme je l’ai fait. Un leader ? J’aime ce rôle, mais il y a d’autres joueurs d’expérience comme Abidal, Evra ou Lloris. L’idée, c’est de faire le maximum, et de me donner à fond pour l’équipe de France. Et ces derniers temps, je me suis bien senti dans cette équipe, libéré et à l’aise comme en club.

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