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30 juin 2013

Coupe des Confédérations: Brésil-Espagne : Célébration avant dépression

Officiellement, et sans compter les milliers de personnes qui ont pénétré dans le stade à la dernière minute, 152 772 personnes ont assisté à la confrontation entre le Brésil et l'Espagne le 13 juillet 1950. À la dixième minute de la deuxième période, alors que la Seleção venait de marquer le but du 4:0, 152 771 spectateurs ont commencé à agiter des mouchoirs blancs et entonnés un chant. Mais une personne n'a pas pu, trop occupée à pleurer.

Célébration avant dépression

Tout le monde a chanté, à l'exception de Carlos Alberto Ferreira Braga, trop ému d'entendre son air composé en collaboration avec Alberto Ribeiro repris par autant de monde. Comme si un stade entier avait inconsciemment voulu compenser l'immense tristesse à venir, trois jours plus tard.

Cinquième match de l'équipe du Brésil dans cette Coupe du Monde de la FIFA™, le duel contre l'Espagne était à la hauteur de l'euphorie qui était en train de gagner le pays, après la victoire 7:1 contre la Suède dans le premier match de ce tournoi final à quatre. Les hommes dirigés par Flávio Costa ont battu 6:1 la Furia, ainsi surnommée à l'époque. Et si le Brésil de Jair, Zizinho, Chico et du buteur Ademir avait été capable de passer six buts au gardien Antonio Ramallets et à ses coéquipiers Agustín "Piru" Gaínza et Telmo Zarra, le nul nécessaire au Brésil contre l'Uruguay pour être champion du monde avait tout d'une simple formalité en apparence, surtout dans un Maracanã forcément acquis à la cause du pays hôte.

Des mouchoirs pour pleurer
"Je pense que c'est ce soir-là que le Brésil a perdu la Coupe du Monde, à cause de la fête qu'il y a eue dans tout le pays. On sentait bien que le Brésil pensait avoir gagné la Coupe du Monde. Mais une victoire remportée dans la tête n'en est évidemment pas une", affirme à FIFA.com Mário Jorge Lobo Zagallo, qui était présent au stade ce jour-là comme jeune soldat de la police militaire chargé d'assurer la sécurité au Maracanã, comme il devait le faire de nouveau trois jours plus tard à l'occasion de la défaite historique contre l'Uruguay (2:1). "C'est difficile de croire qu'il s'agissait du même stade. D'une certaine manière, tous ces mouchoirs contre l'Espagne annonçaient les larmes à sécher face à l'Uruguay."
Dimanche soir 30 juin, l'Espagne sera de retour au Maracanã pour y affronter le Brésil en finale de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013. Beaucoup de choses ont changé, à commencer par le stade, qui accueille aujourd'hui un peu plus de 70 000 personnes. L'époque du fameux "complexe" brésilien est révolue depuis longtemps et l'enjeu sera cette fois l'hégémonie historique de la Seleçãosur le football mondial, opposée à la suprématie actuelle de la Roja. Par conséquent, que l'issue de cette finale soit heureuse ou non pour le pays organisateur, une nouvelle page marquante du football sera écrite à l'occasion de ce Brésil-Espagne.

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