Buteur décisif de la demi-finale remportée par le Brésil (2-1), Paulinho est convoité par le Real Madrid ou Tottenham cet été. Il commence à se faire un nom aux yeux de l’Europe.
A l’image de son but qui a qualifié mercredi le Brésil pour la finale de la Coupe des Confédérations contre l’Uruguay (2-1), Paulinho fait de plus en plus parler de lui. Mais il y a encore quelques semaines, peu de monde connaissait vraiment ce milieu de terrain en dehors des frontières brésiliennes. Le joueur de 24 ans, vainqueur de la Coupe du monde des clubs en décembre dernier, est grandement apprécié par les nombreux supporters des Corinthians, mais ses échanges avec la presse restent rares. Comme sur le terrain, il reste souvent discret, au sein d’une équipe de stars.
Paulinho évolue dans un rôle de relayeur aux côtés d’un récupérateur qu’est Luiz Gustavo. Excepté face à l’Italie où il avait été remplacé par Hernanes, c’est la paire qui a été systématiquement utilisée par Luis Felipe Scolari. Celle-ci effectue surtout un travail de l’ombre. Tactiquement, les montées des latéraux doivent être compensées. C’est ce point sur lequel le sélectionneur brésilien insiste le plus. "Paulinho a toute liberté pour monter quand les conditions sont réunies. En club, le latéral qui joue à ses côtés ne monte pas souvent, alors que Dani Alves ne s'en prive pas, donc c'est à lui de juger. Il sait très bien le faire", a récemment expliqué Scolari.
Régulièrement dans la surface adverse
Son numéro 18 a tout de même eu l’occasion de montrer ses qualités dans l’utilisation du ballon. Particulièrement avec quelques percées plein axe pour forcer le premier rideau. Mais la rencontre face aux Uruguayens n’a pas été la plus simple pour s’exprimer, pour réellement peser sur le match. La problématique tactique de la Celeste a été complexe à résoudre, avec un bloc très solide. Son jeu vers l’avant n’a été aperçu que par bribes.
Malgré cela, "quand les conditions sont réunies, je monte systématiquement", a expliqué Paulinho. Comme sur ce corner de la 86e minute où il a placé sa tête au second poteau. Mais pas seulement. Déjà contre le Japon, il avait été présent dans la surface pour prolonger un centre au fond des filets. En match de préparation contre l’Angleterre, lors de l’inauguration du Maracana, il avait aussi marqué d’une volée en fin de match. Une efficacité appréciable dans la zone de décision malgré son rôle plutôt défensif, qui permet au Corinthiano de totaliser cinq réalisations en 16 sélections. La première cape a été glanée en 2011, avant de gagner petit à petit sa place de titulaire qu’il ne cède désormais que très rarement.
L'Europe lui fait les yeux doux
Titulaire dans l’équipe du Brésil mais peu connu en Europe, Paulinho a pourtant déjà joué sur le Vieux Continent. En 2006, alors qu’il venait d’avoir 18 ans, il a choisi de s’exporter tôt. Il a passé deux ans entre Vilnuis en Lituanie et Lodz en Pologne. Une expérience pas vraiment mémorable même s’il a obtenu du temps de jeu. De quoi décider de revenir au pays par la petite porte, avant de connaître les sommets sous le maillot du grand club de Sao Paulo.
Cela ne pouvait pas passer inaperçu. Une signature à Tottenham a récemment été annoncée comme "en bonne voie", avant que le Real Madrid n’entre visiblement dans la course. Carlo Ancelotti aurait placé son nom en bonne place sur sa liste. L’Inter Milan le drague même depuis de nombreux mois. Mais le Brésilien a jusque-là préféré rester au pays dans l’optique du Mondial. Il pourrait quand même céder aux sirènes européennes, pour un transfert estimé à 20 millions. Paulinho verra cela après la compétition, il lui reste une finale à gagner ce dimanche.
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