Le Soulier d'or adidas de la Coupe des Confédérations de la FIFA est revenu avec FIFA.com sur la défaite face au Brésil. L'attaquant espagnol ne cache pas ses envies de revanche : "Une revanche sur nous-mêmes, pas sur eux".
Fernando Torres connaît son statut et celui de la sélection dont il fait partie. Sa carrière internationale l'a vu disputer pas moins de sept finales, catégories de jeunes et de seniors confondues. Le Soulier d'or adidas de la Coupe des Confédérations de la FIFA, Brésil 2013 est donc bien placé pour analyser la défaite 0:3 encaissée face au Brésil en finale du Festival des Champions.
La blessure a beau être fraîche, El Niño n'a aucun mal à évoquer ce revers en compagnie de FIFA.com dans les coursives du stade Maracanã.
Fernando, comment analysez-vous ce surprenant résultat ?Le but de la deuxième minute a été la clé du match. À partir de ce moment-là, la physionomie de la rencontre a changé, la manière d'aborder le match a changé. Nous avons eu du mal à maîtriser les contre-attaques. Nous n'avons pas su nous adapter à la situation et nous avons légèrement élevé le rythme : nous ne savions pas s'il fallait jouer haut, s'il fallait rester en retrait, nous étions un peu déboussolés. C'est sur un de ces contres qu'ils marquent le but du 2:0 juste avant la mi-temps.
C'est bizarre de voir l'Espagne prendre des buts au début de chaque période…Nous pensions avoir les ressources nécessaires pour renverser la situation, mais la deuxième période a mal débuté et cela s'est soldé par leur troisième but. La situation était trop défavorable : nous avons manqué un penalty, un de nos joueurs a reçu un rouge. C'était un de ces jours où rien ne veut sourire, de A à Z.
Quels enseignements tirez-vous de cette défaite ?Tout le monde pense que l'Espagne doit toujours gagner, atteindre toutes les finales, mais ça ne se passe pas comme ça. Ce que nous faisons, c'est très difficile. C'est impossible de gagner tout le temps.
Donc cette défaite est un simple faux pas…Oui, un faux pas face à une équipe qui a été meilleure. Nous avons déjà vécu des matches de ce type : nous avons mal joué contre l'Argentine, le Portugal, l'Italie… Certaines équipes nous ont battus, parfois largement. C'est vrai que c'était en amical et que là, c'est en finale, mais ça ne bouleverse pas notre façon d'aborder l'avenir. Il ne nous reste qu'à féliciter le champion. Le Brésil a été meilleur, il a été supérieur et il mérite sa victoire sur ce match.
Cette défaite 0:3 peut-elle agir comme une sonnette d'alarme pour raviver votre motivation ?Cette équipe n'a pas besoin de sonnette d'alarme et encore moins d'une défaite pour retrouver la motivation. Si nous voulons retenir un côté positif au match, c'est l'expérience engrangée : nous avons eu la confirmation de ce que nous savions déjà, à savoir que ce ne sera pas facile de battre le Brésil ici. Mais bon, l'année prochaine, nous serons de retour ici en tant que champions du monde et nous viendrons défendre notre bien.
Certaines parlaient d'épreuve du feu pour l'Espagne…Nous n'avions et n'avons aucun examen à passer : nous sommes champions du monde, doubles champions d'Europe. Personne n'a réussi à remporter les trois compétitions de rang avant nous. L'année prochaine, nous viendrons pour décrocher un quatrième titre.
Que retiendrez-vous de cette compétition sur le plan personnel ? En sélection, tout peut changer du jour au lendemain, en bien ou en mal. J'ai commencé sur le banc, ensuite, j'ai eu davantage de temps de jeu et j'ai marqué des buts, mais ça n'a pas servi à grand-chose. Le titre de meilleur buteur, c'est bien, mais c'est le genre de distinction que l'on savoure quand on a gagné. Ce n'est pas mon cas donc ça ne me sert pas à grand-chose.
Comment voyez-vous l'équipe d'ici à un an ?Nous sommes bien, complets. L'équipe sera très similaire à celle de cette année. Nous allons récupérer Xabi Alonso, les U-20 et U-21 toquent fort à la porte, les U-23 sont titulaires dans de grands clubs européens. Si l'on ajoute le vécu de cette compétition, qui constitue un précieux bonus, il y a de quoi être optimiste.
Allez-vous revenir au Brésil avec des envies de revanche ?Le football est beau pour cette raison-là, à savoir qu'on a toujours une chance de se rattraper. Dans un an, j'espère que nous pourrons être ici et que nous prendrons notre revanche, pas sur le Brésil, sur nous-mêmes.
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