Avant qu’Andrea Pirlo ne parvienne à s’extraire de la grappe de journalistes massée autour de lui, au sortir de la belle victoire 2:1 de l’Italie sur le Mexique, l’un d’entre eux lui a glissé, sur le ton de la plaisanterie : "Si vous fêtez votre 100ème sélection au Maracanã avec un match pareil, à quoi faut-il s’attendre pour votre 200ème sélection ?" Un compliment qui a fait mouche, puisque l’intéressé, d’habitude si réservé, s’est fendu d’un large sourire. Car pour discret qu’il soit, Pirlo était conscient qu’il venait de vivre un véritable conte de fées pour l’entrée en lice de l’Italie en Coupe des Confédérations de la FIFA, Brésil 2013. Un avis partagé par ses camarades, encore plus euphoriques que lui.
"Toute la semaine, on s’est répété combien c’était un rêve d’enfant pour nous de jouer dans un stade comme le Maracanã. Il n’y a pas un joueur de l’équipe pour qui cela ne soit pas le cas", commentait le défenseur Giorgio Chiellini au micro de FIFA.com à la sortie du vestiaire. "Le fait que Pirlo sorte un match aussi sensationnel ajoute encore plus de magie. En tant que défenseur et coéquipier de Pirlo avec l’Italie et la Juventus, je ne pouvais pas rêver meilleur scénario. N’importe quel défenseur rêverait d’avoir un joueur comme Pirlo devant lui. On sait qu’en lui passant le ballon, il va faire le nécessaire pour que les actions prennent forme. Pirlo, c’est l’huile qui fait tourner notre moteur."
Les spectateurs présents au Maracanã, en majorité brésiliens, ne sauraient contredire Chiellini. S’ils n’étaient pas venus spécialement pour applaudir l’Italie, ces fins connaisseurs de la chose footballistique n’ont pas hésité à acclamer comme il se doit un joueur qui, à 34 ans, a éclaboussé la pelouse de son talent pour sa 100ème sélection. Véritable chef d’orchestre de l’entrejeu, Pirlo a même ouvert le score d’un sublime coup franc. Une belle récompense pour les fans brésiliens, qui ont enfin l’occasion de découvrir en chair et en os les plus illustres représentants du football européen.
"Difficile de ne pas s’émerveiller"
Sentant probablement le vent tourner, le Maracanã commence à gronder à la 27ème minute, lorsque l’arbitre siffle un coup franc bien placé pour l’Italie à une trentaine de mètres des cages de José Corona. “Pirlo ! Pirlo !”, entend-on résonner dans les travées, comme s’il s’agissait d’un joueur du cru. A l’évidence, la réputation d’artificier de Pirlo est bel et bien connue de ce côté-ci de l’océan Atlantique. Et quelques instants plus tard, lorsque le ballon termine sa course dans la lucarne droite du butaztèque, c’est comme si le stade entier, ou presque, chavirait définitivement en faveur de la cause italienne.
Sentant probablement le vent tourner, le Maracanã commence à gronder à la 27ème minute, lorsque l’arbitre siffle un coup franc bien placé pour l’Italie à une trentaine de mètres des cages de José Corona. “Pirlo ! Pirlo !”, entend-on résonner dans les travées, comme s’il s’agissait d’un joueur du cru. A l’évidence, la réputation d’artificier de Pirlo est bel et bien connue de ce côté-ci de l’océan Atlantique. Et quelques instants plus tard, lorsque le ballon termine sa course dans la lucarne droite du butaztèque, c’est comme si le stade entier, ou presque, chavirait définitivement en faveur de la cause italienne.
"On a tous été sensibles à la manière dont le stade nous a soutenus, alors que le Brésil fait partie de nos adversaires historiques. Au début, le public était partagé, mais j’ai eu le sentiment qu’il a choisi notre camp au fur et à mesure. En tout cas, gagner le soutien du Maracanã n’est pas quelque chose d’anodin pour nous, je peux vous le garantir", confie à FIFA.com le gardien Gianluigi Buffon, autre collègue de Pirlo à la Juve. "Cela n’a pourtant rien de surprenant : quand on voit le génie de Pirlo à l’œuvre, il est difficile de ne pas s’émerveiller. Je le sais parce que je le côtoie depuis des années. Pour couronner le tout, il marque un coup franc magnifique. Dans ces conditions, pas étonnant que le public applaudisse."
Tout cela est donc dans l’ordre des choses. À l’image d’Andrea Pirlo, qui quitte la pelouse, gratifié, pour la énième fois de sa carrière, du titre de joueur du match Budweiser, avant de rejoindre ses coéquipiers comme si de rien n’était pour préparer le prochain match. Comme si le récital offert pendant une heure et demie sur la pelouse du Maracanã n’avait rien d’irréel.